Et j'ai des centaines de flèches dans le coeur, et j'ai des millions d'envie de te plaire. ~ Letha ~ Serdaigle ~ 4ème année

Quand elle n’était encore qu’une enfant, Letha était silencieuse. Elle observait le monde avec ses grands yeux clairs et s’imaginant une autre vie. Letha a ainsi toujours été créative et curieuse du monde qui l’entoure. Elle adore decouvrir de nouvelle chose, rencontrer de nouvelle personne. Elle n’a jamais été timide, mais son silence n’est plus que de l’histoire ancienne. Letha est bavarde, peut être un peu trop d’ailleurs. Elle adore parler aux autres, leur poser des questions, apprendre à les connaître, rire, exposer ses théories. En bref, Letha respire la joie de vivre, elle est sans cesse enjouée et énergique. Letha est une vraie pile électrique, et elle a du mal à rester en place quand elle n’a pas quelque chose à faire, intellectuellement ou physiquement, et elle peut se montrer très impatiente.
Pourtant, sous ces airs heureux, Letha est quelqu’un de très pessimiste. Elle n’en attend pas beaucoup de la vie et des autres, car si elle a une grande tendance altruiste et généreuse envers absolument tout le monde, elle a étrangement conscience que ce n’est pas le cas des autres, de presque personne en fait. Alors Letha ne s’étonne même plus quand les autres lui mettent à l’envers et qu’on lui brise le coeur. Ainsi elle est plutôt lunatique, et il n’est pas rare de la trouver dans une humeur oscillant entre le “très joyeux” et le “profondément triste”.

Pourtant, elle continue d’être aussi gentille avec tout le monde, c’est ainsi qu’elle est et c’est ce qui fait d’elle quelqu’un de très sensible et qui manque de confiance en soi. Elle n’a aucun problème pour aller vers les autres, mais elle a déjà beaucoup plus de problèmes avec elle-même. Elle est également assez anxieuse, et se pense souvent incapable de réaliser quelque chose dans sa vie et ça lui fait peur. De même, elle a sans cesse peur de faire mal les choses.

Ainsi, Letha est toujours honnête avec les autres, elle ne sait pas mentir. Mais cette honnêteté peut s’avérer être un peu trop, des fois, en effet Letha n’a pas de filtre, elle est totalement désinhibée et laisse totalement ses pensées lui échapper pour franchir la barrière de ses lèvres. Très naturelle, elle va vers les autres spontanément, et elle leur parle ouvertement de ce qu’elle pense et ressent avec une facilité déconcertante et qui peut être très déroutante. D’une certaine façon, Letha est assez charismatique : elle est tellement souriante, extravertie et bruyante qu’on ne peut voir qu’elle !

De plus, Letha étant quelqu’un de très sociable, elle est également très suiveuse et influençable. Il ne faudra pas lui répéter les choses quinze fois si vous voulez qu’elle fasse quelque chose ou qu’elle vous suive ! Elle est loin d’être stupide ou naïve pour autant, mais ce qui est sûr c’est qu’elle n’a pas l’âme d’une leader. Aussi, elle est assez impulsive, tout ça fait qu’elle peut facilement se retrouver dans des situations invraisemblables, à force de tout accepter sur un coup de tête lorsque l’idée lui semble marrante.

* La matière que Letha préfère le plus est l’astrologie, c’est d’ailleurs là dedans qu’elle réussit le mieux.
* Letha adore les hauteurs, être en plein air, regarder le ciel, elle n’a pas du tout peur du vide, bien au contraire.
* Elle adore les oiseaux, et elle a toujours voulu avoir une chouette mais n’a jamais eu suffisamment d’argent pour en acheter une.
* Plus tard, elle rêve juste de voyager à travers le monde, de voir toutes les cultures et les pays qui existent, et de rencontrer des gens partout où elle va. Par contre, elle n’a aucune idée du métier qu’elle veut faire.
* Letha voit ses parents dans le miroir du rised, mais si elle reconnaît leur visage, ils sont différents, plus aimants, plus affectueux, et ils lui sourient.
* Tous les étés, elle doit retourner au foyer où elle a grandi, et elle aide beaucoup à prendre soin des plus petits, à jouer avec eux, à les occuper pour éviter qu’ils ne fassent des conneries comme elle a pu en faire quand elle était à leur place.
* Elle n’est pas du tout sportive, et monter les foutus escaliers de Poudlard l'essouffle presque à chaque fois.

5 ans.
Il fait nuit, et Letha est plongée sous sa couette, ses yeux clairs grands ouverts. Elle ne fait rien, totalement figée, et elle attend. Elle attend que le calme revienne dans le petit appartement froid et sale où elle habite. Dans la pièce à vivre, elle entend ses parents s’entre-déchirer, elle entend crier, sa mère surtout. Mais Letha ne bouge pas de sa chambre d’enfant, parce qu’elle a peur, et qu’elle a encore des bleus sur ses côtes fragiles, vestiges d’une nuit précédente.
Plus tard, et aujourd’hui encore, Letha se demandera si ses parents l’ont aimé un jour. Il lui semble pourtant connaître la réponse à cette question, mais elle lui semble bien trop cruelle. Elle ne saura jamais vraiment pourquoi ses parents l’ont gardée, puisqu’ils ne voulaient visiblement pas d’enfant. Toujours est-il que Letha passa ses premières années de vie ici : dans un appartement insalubre, au beau milieu d’un quartier craignos de Birmingham.

Letha n’était pas très bavarde, elle avait commencé à aller à l’école où elle se montrait plutôt attentive et curieuse. Elle aimait bien l’école, parce que ce n’était pas chez elle. Quand sa mère venait la chercher le soir - quand elle ne l’oubliait pas -, Letha pouvait déjà sentir cette odeur d’alcool sur elle, bien qu’elle ne sache pas exactement de quoi il s’agissait. Tous les jours, Letha voyait ses parents boire, et tout ce qu’elle pouvait faire, c’était tenter de s’éloigner de leurs humeurs changeantes et colériques.


7 ans.
Ce soir là, ses parents avaient décidé de sortir chez des amis. Ils avaient mis Letha à l’arrière de la voiture et ils étaient partis. Son père conduisait, la radio allumée, tandis que sa mère, sur le siège passager, sortait déjà une bouteille, riant et chantant par dessus la radio. Letha était presque heureuse, elle aussi, elle chantait les paroles entraînantes. Ils auraient presque pu passer pour une famille normale si il n’y avait pas encore et toujours cette bouteille dans les mains de ses parents. Depuis le temps, Letha avait appris à se méfier, elle savait quand parler, et quand il valait mieux se taire. Mais dans tous les cas, elle savait que ces bouteilles étaient la cause des changements d’humeur de ses parents.
Pour l’enfant qu’elle était, cette situation était normale. Et elle ne se rendait compte ni de l’allure excessive à laquelle son père roulait, ni des quelques écarts incontrôlés qu’il faisait. Ca la faisait presque rire.

Et dans cette voiture, il faut croire que c’était l’enfant de 7 ans à peine qui était la plus responsable, parce que c’était la seule qui était attachée quand ils percutèrent de plein fouet une autre voiture. Elle ne chantait plus, et tout fut bousculé. Elle sentit le choc la projeter en avant, elle sentit sa ceinture lui brûler l’épaule et elle cria.

….

La voiture était immobile. Tout autours, c’était l’effervescence, quelqu’un avait appelé les secours, et Letha ne comprenait pas. Elle ne voyait pas ce qui se passait, sa vue était brouillée, toujours dans la voiture, ses oreilles sifflaient, elle voulu se détacher mais elle ne parvint pas à bouger le moindre muscle, sous le choc.
Quelqu’un ouvre avec difficulté la portière à côté d’elle. Hagarde, elle tourne la tête pour tomber sur un inconnu qui la fixe avec horreur.

« Ne bouge surtout pas d’accord ? Les secours arrivent ne t’en fais pas. »

Letha ne comprend pas, et finalement, elle cherche des réponses du côté de ses parents. Elle tourne la tête vers la place de son père, il a la tête qui repose sur le volant, les yeux grands ouverts.

« Papa ? »

Sa voix tremble, et puis elle voit le sang qui s’écoule lentement de son front. Le tableau de bord, le pare-brise cassé, tout est maculé de sang et Letha ne peut plus détacher son regard. A côté d’elle, elle n’entend pas les gens qui tentent de lui parler. Finalement, elle sent qu’on la détache, on la soulève, et le mouvement la fait tourner de l’oeil. Avant de s’évanouir, elle a le temps d’apercevoir sa mère en travers du pare-brise.
Cette soirée là, Letha est devenue orpheline.



9 ans
Letha inspira profondément. Aussitôt, sa gorge lui brûla, elle toussa bruyamment et une fumée grise s’échappa de sa bouche. Avec une grimace, elle tendit la cigarette à la jeune fille à côté d’elle. Celle ci rit face à la réaction de Letha, qui venait pour la première fois d’essayer de fumer - sans réel succès donc. Letha était assise sur un petit muret, juste derrière le foyer où elle vivait depuis deux ans maintenant. Un petit groupe d’enfants et de jeunes adolescents se tenaient autours d’elle, riant et discutant. La plupart étaient orphelins, comme elle, d’autres étaient ici simplement parce que leurs parents ne pouvaient pas s’occuper d’eux. Mais Letha les considérait presque comme sa nouvelle famille. Après tout ils vivaient ensemble, dormaient dans le même dortoir, mangeaient à la même table. Très peu étaient adoptés : à leur âge, il fallait vraiment avoir de la chance, les gens préféraient les bébés ou les tous jeunes enfants. Letha rit avec eux, et retenta sa chance à nouveau.
Dix minutes plus tard, la cigarette était terminée, et le petit groupe d’adolescents décidèrent d’aller faire un tour.

…

Letha sentit une main la pousser dans le dos et elle avança, se dirigeant vers le comptoir où un caissier jouait distraitement sur son portable.

« Euh ? Bonjour ! »

Letha sourit à l’homme, un sourire d’enfant, enjoué. Il la regarda, un sourcil haussé, se demandant ce que cette gamine venait faire toute seule dans son épicerie et pourquoi elle venait lui parler. Ses parents ne lui avaient jamais appris à ne pas parler aux inconnus ou quoi ?

« Désolée mais, je me suis perdue en fait, vous pourriez m’indiquer où trouver euh, le coiffeur ? »

L’enfant attrapa alors une des cartes de la ville qui étaient à vendre sur le comptoir, et elle la déplia d’un geste ample avant de la brandir sous le nez du commerçant. L’homme la dévisagea un instant, avec de se dire qu’il n’allait quand même pas laisser une gamine perdue se débrouiller toute seule. Si lui-même ne savait pas exactement où se trouvait le coiffeur le plus proche, il pouvait au moins essayer de l’aider. De toute façon sa boutique était vide actuellement.
Ou du moins, c’est ce qu’il croyait. Tandis qu’il se penchait avec Letha sur le plan du quartier, trois jeunes adolescents rentrèrent et se faufilèrent dans les rayons sans qu’il ne les remarquent.
A peine une minute plus tard, tandis que le commerçant pointait un doigt victorieux sur une rue, Letha aperçut ses amis se glisser vers la sortie d’un pas rapide. A peine eurent-ils effleurer les portiques de sécurité, que ceux-ci se mirent à sonner d’un son strident. L’homme releva un regard surpris, et sans attendre plus longtemps, Letha partit en courant.

Elle riait, ses cheveux noirs volant derrière elle alors qu’elle courrait à en perdre haleine, tournant encore et encore dans les rues étroites de ce quartier qu’elle connaissait par coeur à force d’y traîner à longueur de journée. Ses pas suivaient ceux des autres enfants, tous hilares du méfait qu’ils venaient de commettre.
Pour Letha, ce n’était pas tant mentir ou voler qu’elle aimait, ni forcément les bonbons qu’elle avait gratuitement à la clé, mais c’était le fait de se sentir entourée. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait appartenir à un groupe, elle avait des amis, et tout ce qu’elle voulait, c’était rire avec eux pour le restant de sa vie.



11 ans
Laurène Adams se mettait rarement en colère contre les enfants qu’on lui confiait. Elle gérait quasiment seule le foyer, aidée de quelques employés. Laurène essayait toujours d’être calme et diplomate, parce qu’elle savait que la vie n’avait pas été tendre avec ces enfants, et que certains d’entre eux avaient un passé vraiment difficile, alors elle s’efforçait juste de leur donner la meilleure éducation possible, malgré tout.
Mais cette fois ci, c’était trop. Ils étaient allés trop loin. Laurène faisait les cent pas dans son bureau, tentant de calmer ses nerfs. Devant elles, les trois enfants responsables de son humeur ne bougeait pas, silencieux, sentant qu’il était préférable pour eux de ne pas en rajouter.
Letha se tenait debout, pour une fois elle ne souriait pas, elle ne bougeait pas. Elle qui avait toujours la bougeotte et qui était d’un naturel enflammé, savait qu’elle était allée trop loin cette fois ci. Cette nuit là, elle s’était éclipsée du foyer avec ses amis, et ils étaient allés rejoindre d’autres jeunes du quartier pour une petite soirée improvisée. En soit, ce n’était pas quelque chose d’extraordinaire, elle l’avait déjà fait plusieurs fois. Mais cette fois ci, c’était clairement parti en couille sans qu’elle ne maîtrise quoique se soit. Au début, tout allait plutôt bien : ils s’étaient retrouvés dans la parc, avaient écouté de la musique, fumer quelques cigarettes, bu un peu, comme d’habitude. Quand l’un des plus âgés avait commencé à parler d’une pseudo vengeance contre un commerçant du coin qui l’avait chopé en train de voler et qui avait appelé ses parents, Letha avait commencé à sentir l’embrouille, mais elle n’avait rien dit.
Et c’est comme ça qu’elle s’était retrouvé embarquée dans une vendetta contre un type qu’elle ne connaissait pas. Elle avait suivit ses amis, qui n’auraient loupé ça pour rien au monde. Elle les avait regardé casser des vitres et s’introduire dans le magasin avec une certaine effervescence, partagée entre l’envie de les suivre à nouveau, et le sentiment qu’il y avait une grande différence entre faire le mur pour sortir avec ses amis ou voler des bonbons, et saccager ce qui permettait à un homme de vivre.
Mais Letha fut coupé court dans ses réflexions quand elle entendit les sirènes de police hurler.

En bref, ils s’étaient fait avoir, il était presque deux heures du matin, et maintenant Letha était debout dans le bureau de celle qui l’avait recueillis depuis ses 7 ans, les remords lui tordant le ventre.
Pour la première fois de sa vie, elle se demanda ce qu’elle faisait là. Non seulement ses parents ne l’avaient jamais vraiment aimé comme il auraient dû, mais en plus ils étaient morts, et maintenant Letha devrait passer toute son adolescence dans un foyer. Et à ses 18 ans alors ? Elle ne pourrait jamais faire d’études supérieures, même si elle était intelligente et qu’elle avait de très bonnes notes, elle n’en aurait jamais les moyens. Elle était condamnée à trouver un job de serveuse et à rester dans ce quartier craignos toute sa vie. Et Letha avait peur. Peur de rester toujours au même endroit, de faire tous les jours la même chose, de voir les mêmes gens. Même si elle adorait les amis qu’elle s’était fait ici, Letha voulait voir le monde, elle voulait vivre des aventures, découvrir de nouvelles choses. Et elle avait peur de ne jamais pouvoir sortir d’ici.

…

Elle et les autres furent punis. C’était le début de l’été, et Laurène décréta qu’ils seraient privés de sorties jusqu’à la rentrée scolaire, ainsi que de corvée de vaisselle et de ménage durant toutes les vacances.
La vie aurait pu continuer à être comme elle l’avait toujours été, mais au début du mois de juillet, une femme arriva au foyer, et demanda à s’entretenir avec Laurène, mais aussi avec Letha. Elle était assez âgée, ses cheveux gris ramenés en un chignon strict et elle se tenait très droite. Cependant, Letha pouvait voir dans ses traits qu’elle n’était pas ici pour une mauvaise nouvelle, et qu’elle avait l’air plutôt sympa.

« Enchantée, je suis le professeure McGonagall. Si je suis venue jusqu’ici, c’est pour proposer une bourse d’étude à Letha. Grâce à ses excellents résultats scolaires, nous pensons qu’elle serait un atout pour notre établissement qui serait prêt à lui fournir une bourse pour toutes ses études secondaires. »

La surprise passée, Laurène se mit à poser un tas de question. Quel établissement ? Pourquoi Letha ? La bourse suffirait vraiment à couvrir tous les frais ? Tant de question que Letha écoutait sans vraiment comprendre. Certes elle avait toujours eu de bons résultats scolaires, mais de là à lui offrir une bourse d’étude sans qu’elle n'ait rien demandé ? Elle trouvait ça étrange, mais elle ne dit rien. Laurène posa de nombreuses questions, et les réponses durent la satisfaire, puisqu’à la fin de ce long entretien, elle accepta d’envoyer Letha “en pensionnat”.

Quand McGonagall demanda ensuite à parler seule à seule avec Letha, celle ci ne s’attendait pas à ce qu’elle allait découvrir ce jour là. Tout un nouveau monde, comme elle en avait toujours rêvé, venait de se révéler sous ses yeux. Il lui fallut plusieurs démonstration de magie pour enfin y croire. Elle avait envie de le crier sur tous les toits, mais le ton de mise en garde de la sorcière suffit à la faire taire. Si elle acceptait peu à peu l’existence de la magie, elle avait du mal à croire qu’elle était elle-même une sorcière. Une née-moldue, comme on venait de lui expliquer. Elle avait juste eu de la chance, pour la première fois dans sa vie.

Après cette annonce, aussi étrange que invraisemblable, l’été passé à astiquer la vaisselle ne lui parut plus si long que ça. Et finalement, quand elle partit prendre le bus pour se rendre à Londres prendre son train, elle ne se retourna pas vers le foyer une seule fois.

…

Un immense sourire plaqué sur son visage enfantin, Letha regarde la foule d'élève devant elle. La jeune fille a l’impression d’être plongé dans un rêve, elle se trouve dans une salle immense, les bougies semblent flotter au dessus de sa tête et Letha ne peut s’empêcher de penser encore et encore ”Je suis une sorcière. Pourtant cela reste difficile à croire, même maintenant qu’on lui a tout expliqué en détail, qu’on est allé avec elle acheter sa baguette et ses livres de cours, même maintenant qu’elle a visité ces lieux étranges et dont elle ne soupçonnait absolument pas l’existence.
Mais Letha était heureuse, très heureuse même. Elle était ici depuis à peine une heure, et déjà, elle se sentait chez elle, entourée de tous ces enfants et adolescents avec qui elle avait hâte de faire connaissance.

Elle avait observé la cérémonie de répartition, et maintenant c’était son tour. Elle s’asseya, toujours souriante, et on posa le choixpeau sur sa tête.
Cela sembla durer longtemps, elle entendait distinctement les paroles du chapeau, chose qu’elle trouvait à la fois très amusante et très déroutante. Le choixpeau hésitait, elle le sentait clairement, et c’est après de longue minutes qu’il se décida enfin. « Serdaigle ! » Ainsi, elle fut finalement envoyé chez les bleus et bronzes, elle rejoignit sa table, heureuse d’avoir été envoyée dans la maison qui avait un oiseau pour emblème, même si en réalité elle ne savait pas encore trop à quoi tout cela correspondait, et elle aurait été très contente d’être envoyé chez les Poufsouffle.




14 ans.
Letha se glissa hors de sa salle commune silencieusement. Pieds nus, en pyjama, elle parcouru les couloirs avec légèreté, pas inquiète le moins du monde. Mais tandis qu’elle marchait dans la nuit froide, elle sentit les larmes pointer à nouveau le bout de leur nez. Elle sentait son coeur se serrer dans sa poitrine, son souffle se couper.
Adam venait de la quitter, il avait son âge, était dans sa maison, et ils étaient sorti ensemble deux semaines. Mais Letha l’avait aimé, elle avait aimé beaucoup de monde, et elle espérait qu’on l’avait aimé au moins autant en retour, mais elle n’en savait rien. Elle avait tendance à offrir des bouts de son cours un peu trop facilement, tellement facilement que des fois, elle ne savait plus si elle aimait vraiment ou si elle voulait juste faire plaisir aux autres. Letha s’oubliait pour les autres, mais elle ne jugeait pas que c’était un défaut. Elle était heureuse de donner des bouts de son coeur aux autre, même s'ils finissaient par les piétiner au final.

Quelques larmes perlèrent sur ses joues, qu’elle effaça d’un revers de manche. Elle venait d’arriver à destination : la tour d’astronomie.
Depuis qu’elle était à Poudlard, c’était sans nul doute son endroit préféré. Elle grimpa les longs escaliers pour arriver tout en haut à bout de souffle. Là, elle grimpa avec plus ou moins d’aisance sur le rebord de la fenêtre, où elle s’assit. La pierre froide contre ses vétements la firent frissonner, mais l’air était doux, c’était bientôt l’été.
Letha prit une longue inspiration, et elle sourit en regardant les étoiles briller dans le ciel dégagé. Si Adam ne voulait plus d’elle tant pis, elle était heureuse si il était heureux, même si c’était sans elle, et son coeur se reconstruirait bientôt pour s’offrir à nouveaux à d’autres.

L’année scolaire était bientôt terminée, elle allait rentrer au foyer, où elle allait aider Laurène à s’occuper des plus jeunes, sûrement irait-elle traîner dans les quartiers craignos de son enfance en renouant avec sa vie d’avant. Mais elle savait qu’à peine arriver là bas, elle n’aurait qu’une hâte : revenir ici, à Poudlard, là où était sa véritable place.

Vas-y là, elle est beaucoup trop adorable ta Letha *-* Comment t'as osé lui faire vivre ce drama, j'espère ça va s'améliorer
Bon jeu avec elle et en avant pour du love et du bonheur
○ ○ ○
Bravo pour ta validation ! J'espère que tu te plairas sur le forum et que tu y vivras des aventures hautes en couleur.
Maintenant que tu as ta couleur, n'hésite pas à aller te trouver des liens ici et à réclamer des rps dans ce sujet, de plus pour te retrouver dans la chronologie de ton personnage, tu peux aussi te lancer dans la création de ton journal de bord juste là. Si tu te sens l'âme d'un préfet, tu peux aller poster ta candidature juste ici mais si tu préfères t'investir dans le sport, c'est à cet endroit qu'il te faudra postuler ! Néanmoins si tu préfères des activités plus posées te permettant de rencontrer du monde, tu peux aussi faire un tour sur ce sujet pour voir si un ou plusieurs des clubs de Poudlard t'intéressent !

Si tu as la moindre question n'hésite surtout pas à te tourner vers le staff
Et que ton aventure soit belle !