Eryn • So obsessed with everything she isn't

Les premières impressions, ce n'est pas le fort d'Eryn et ce n'est pas nouveau. Tout simplement parce que lorsque vos yeux se posent sur elle pour la première fois, vous ne pouvez voir que cet éclat arrogant que trahissent ses yeux, la fierté de sa posture et la confiance qui émane de sa démarche. La plupart des gens, sorciers comme moldus, ne prennent pas souvent la peine de chercher plus loin quand de telles choses se dégagent d'une personne, ce qui est bien dommage puisque l'arrogance, la fierté et la confiance en soi, ne font pas partie du vocabulaire d'Eryn, bien au contraire. Si elle avait une devise, ce serait sans doute "Fais semblant jusqu'à y croire". D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, sa vie entière n'est qu'un joli papier peint utilisé pour dissimuler les fêlures de son sourire. Il fallait toujours être polie pour aller saluer les voisins, toujours assurer que tout allait bien à la maison et ne jamais parler de trop, c'est une très bonne menteuse ainsi qu'une très bonne actrice.

Aujourd'hui, ces règles sont révolues pour Eryn dont la priorité est de survivre à l'été sans s'attirer de problèmes aussi sait-elle se faire discrète ou menaçante quand il le faut et selon ses interlocuteurs. Elle n'a rien d'une pauvre fille sans défense, elle sait se battre autant avec les mots qu'avec les poings et n'hésite pas à deux fois avant de se lancer. On pourrait penser qu'elle est donc irréfléchie mais c'est là tout le contraire : elle prend le temps de penser à ses plans, d'envisager les conséquences et agit sans oublier ses objectifs pour que même l'adrénaline du moment ne lui fasse pas oublier ce pour quoi elle agit.

Ce qu'elle aime par-dessus tout faire croire, c'est qu'elle est insensible, qu'elle n'a besoin de personne et qu'elle se porte très bien, seule dans son coin, solitaire. Ce n'est pas le cas. Pour tout dire, elle déteste la solitude parce qu'elle ne supporte pas d'être seule avec elle-même, pas alors que le doute lui broie le coeur à tout instant. Ce qu'elle aimerait, c'est savoir faire confiance aux autres et ne pas avoir peur d'avoir mal, avoir une bande de potes sur qui elle pourrait réellement compter et ne pas avoir besoin d'anticiper les abandons, les moqueries, les coups bas. Ce qu'elle aimerait c'est connaître l'insouciance et l'innocence d'une vie qu'elle juge parfaite. Elle craint de devenir aussi paranoïaque que son père parce qu'elle sait qu'elle est une personne plus méfiante que la normale, qu'elle a peur de s'attacher de peur de faire du mal aux autres ou d'avoir mal elle-même, elle s'empêche de vivre et elle déteste ça. Mais Eryn se rassure en se disant qu'elle se sait généreuse, elle sait qu'elle est quelqu'un d'attentionnée et qu'une fois qu'elle trouvera les bonnes personnes pour l'accompagner dans la vie, elle saura être à leur écoute, les soutenir et les faire rire, ce genre de choses que font les amis, en somme.

Le problème avec Eryn, c'est qu'elle a peur de se montrer sous son vrai jour de peur que l'on abuse d'elle comme son père a pu abuser de sa mère. Elle y réfléchit souvent, tard le soir quand Morphée refuse de venir à sa rencontre. Elle pense à tout foutre en l'air, tout laisser tomber, se sociabiliser avec ses camarades de dortoir, briser les barrières qu'elle s'impose elle-même et sourire à la vie en embrassant la vraie définition d'un élève de Poufsouffle, en embrassant la meilleure version d'elle-même. Mais elle doute, elle doute beaucoup trop. Elle craint d'être trop fragile pour ce monde alors elle se barde contre tout et n'importe quoi, envisage toutes les éventualités et joue les dures à cuire en cachant son coeur d'or.

• Ayant toujours beaucoup aimé les animaux, Eryn n'a pu se résoudre à en acheter un lors de ses onze ans et a préféré en adopter un dans un centre moldu, un chat noir qu'elle a nommé Loki en raison de son caractère farceur.

• Elle est à la tête d'un trafic d'alcool et de cigarettes, un projet monté lors de sa troisième année, lancé lors de la quatrième et devenu florissant en cinquième année.

• Lorsqu'elle est forcée de rentrer chez elle lors des vacances d'été, Eryn ne quitte pas son abri de fortune sauf si elle a trouvé quelqu'un de confiance pour l'héberger. Elle n'accorde pas sa confiance aux autres orphelins à la rue, peu désireuse de faire des mauvaises rencontres.

• Qu'importe la somme, ce n'est jamais assez, elle veut toujours plus, a toujours besoin de plus. Elle passe parfois pour quelqu'un d'avare et de radin et c'est vrai, elle l'est devenue par la force des choses, par nécessité. 

• C'est une très bonne voleuse qui prend autant de temps à réfléchir à ses plans et leurs conséquences qu'à agir en emportant le plus de choses possibles : des bijoux, des vêtements, de la nourriture, n'importe quoi qui puisse être utile ou revendu.

• Eryn ne sait pas nager, ses parents n'ont jamais pris le temps de l'emmener à la piscine ou même à la mer pour le lui apprendre et, n'étant pas une gamine des plus aventureuses, elle n'a jamais eu l'idée saugrenue de plonger dans un bassin trop grand pour elle.

• L'adolescente est tout sauf frileuse et il en a toujours été ainsi, aussi n'est-il pas rare de la voir en simple t-shirt en plein hiver. Elle a parfois l'audace de sortir en short en plein mois de novembre mais son corps reste humain et n'est pas immunisé contre les maladies, elle ne fait donc pas de cela une habitude.

• Eryn aime danser. Elle ne sait pas vraiment faire, elle n'a jamais pris de cours mais ça n'a aucune importance pour elle : tant que la musique est bonne il y a de quoi s'amuser.

• Ses matières fortes sont la métamorphose et les sortilèges tandis que ses matières faibles sont la botanique et l'astronomie. Elle préfère néanmoins les soins aux créatures magiques et s'efforce d'y avoir les meilleurs notes possibles.

• Elle a une idée très précise de ce qu'elle aimerait faire plus tard : travailler dans la justice, que ce soit la justice magique ou la justice moldue cela n'a pour le moment aucune importance pour elle. Eryn veut faire une différence dans ce monde qui est le sien et elle compte bien s'en donner les moyens.

« Riddikulus !
- Parfait ! À vous Miss Thorne. »

Eryn s'avance lentement, la tête haute. Ses jambes tremblent, elle craint ce que l'épouvantard va dévoiler aux yeux de tous, refuse de voir la silhouette trop familière de son paternel se dresser au-dessus de celle de sa mère, recroquevillée, prêt à abattre son poing. À l'annonce de cette leçon, Eryn avait été tenté de demander une dispense à son professeur mais n'avait pas osé, peu désireuse de lui expliquer ses raisons.

Ainsi se retrouvait-elle face à la créature qu'elle appréhendait tant, ses pires cauchemars défilant dans sa tête à une vitesse folle. Quand elle s'arrête, le sang battant dans ses temps et le souffle court, la créature devient flou puis s'arrête sur une forme. Le noir complet. Le noir complet et des coups vraisemblablement portés contre un panneau de bois.

Elle entend quelques murmures lointains derrière elle, sans doute ceux de ses camarades de classe qui ne comprennent pas ce qui se passe, ce qu'il y a de si terrifiant à ce noir complet mais elle ne les perçoit à peine, bien trop embourbée dans ses propres souvenirs.
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« Laisse-moi sortir ! Laisse-moi... Papa ! Laisse-moi sortir ! »

Les cris ne marchent pas, n'ont jamais marché. Son père n'est pas d'humeur, c'est évident. S'il l'avait été, elle ne serait pas là, enfermée dans le placard à balais, dans le noir complet, n'ayant plus que ses oreilles pour entendre les cris étouffés de sa mère qui suppliait son paternel d'ouvrir la porte, de lui faire du mal à elle et non pas à leur fille. Eryn n'arrête pas de frapper pour autant. Elle frappe encore et encore contre la porte en bois dans l'espoir qu'elle cède ou simplement dans l'espoir de ne plus entendre les pleurs de sa mère de l'autre côté. Elle a huit ans et ne comprend toujours pas pourquoi son père agit ainsi. Pourquoi de temps à autre, des bleus se forment sur ses bras, son visage, pourquoi sa mère subit les mêmes traitements et pourquoi il faut toujours sourire aux voisins quand ceux-ci viennent dîner pour un repas de courtoisie.

« Laisse-m...
- Ta gueule ! »

La fillette se tait et baisse immédiatement les yeux alors que la lumière l'éblouit. Son père a ouvert la porte et la fixe, de la haine dans ses yeux rendus vitreux par l'alcool. Eryn le préfère quand il ne sort pas de sa chambre ou quand il se lamente auprès de sa mère, quand il dit des choses tristes mais qu'il reste calme. Elle le déteste quand il est comme ça, déteste voir l'effet de ces boissons dangereuses et déteste avoir peur d'un être censé lui être cher. Ce soir n'est qu'un soir comme les autres dans le foyer des Thorne. Eryn va peut-être avoir droit à quelques bleus, peut-être aura-t-elle la chance de s'en sortir indemne mais ce ne sera pas le cas de Jade Thorne qui devra, encore une fois, panser en silence les blessures d'un mariage brisé depuis longtemps.
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« Tu sais Loki, j'ai pas trop envie de partir à Poudlard. J'ai pas envie de laisser Maman toute seule avec Papa, j'ai peur. »

Eryn a onze ans et a reçu sa lettre d'admission à Poudlard pas plus tard qu'il y a trois jours. Ses parents l'ont déjà embarquée pour les achats des fournitures scolaires aussi n'a-t-elle plus rien à faire de son été si ce n'est parcourir les manuels de magie qui sont maintenant les siens avec des yeux fascinés, comme la plupart des futurs élèves sorciers en devenir. Elle n'est pas comme la plupart de ces futurs élèves.

Elle n'a pas hâte de se retrouver entre les murs du château, craint de ne pas savoir se faire des amis, a peur que l'on se moque d'elle, peur de laisser son foyer derrière elle. Son père ne lui manquera pas, elle le sait très bien. Cela fait bien longtemps qu'elle ne ressent plus rien à son égard si ce n'est une pitié et un dégoût sans nom. Non, ce qu'elle craint, c'est de laisser sa mère seule avec lui, sans autre défense qu'une baguette qu'elle ne dégainera jamais contre son mari. Eryn ne comprend pas comment sa mère peut accepter de se faire traiter de la sorte.

« J'ai peur qu'il la tue. »
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« Miss Thorne ? »

Eryn ne répond pas. L'épouvantard semble l'engloutir de ses ténèbres tandis que de ses souvenirs jaillit celui de son retour lors de la fin de sa première année dans la célèbre école de magie. Une année riche en découverte, l'année où elle a été répartie dans la maison des travailleurs acharnés, des gentils, des bons, des loyaux, de ceux en lesquels elle ne se reconnaît absolument pas. Mais malgré tout, elle a passé une bonne année, restant plus ou moins en solitaire, faisant ses devoirs comme une bonne élève et s'intéressant à presque toutes les matières, notamment la métamorphose et les sortilèges. Elle est néanmoins soulagée de rentrer à la maison.

Mais tout soulagement s'évapore quand, sur le quai de la gare, elle aperçoit les traits tirés par la fatigue de sa mère et l'expression dure qui se cache derrière l sourire de glace de son père qui l'étreint sans chaleur, aucune. Une fois rentrés à la maison dans un silence des plus complets, Eryn monte dans sa chambre pour ne pas descendre avant le lendemain matin. Personne n'a crié ni pleuré ce soir-là, mais la tempête qui faisait rage dans les yeux de son père n'annonçait rien de bon, comme toujours.
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« Maman, faut qu'on parte.
- Pour aller où ? Il finira toujours par nous retrouver, Eryn.
- J'en sais rien mais on peut pas rester là ! C'est pas possible il va... Il va finir par te tuer et tu le sais !
- Il ne fera pas ça, ne t'inqui...
- Arrête de me dire de pas m'inquiéter ! Chaque fois que je reviens à la maison, j'ai peur d'être seule avec lui parce que tu auras pris un coup de trop !
- Eryn... Je ne peux pas. »

L'adolescente se mord la langue pour ne pas sortir une réplique acerbe. Elle a eu treize ans il y a quelques mois et elle entamera sa troisième année dans à peine vingt-deux jours. Mais elle n'en peut plus d'avoir peur et de devoir se plier aux sautes d'humeur de son géniteur. Elle veut partir, loin, s'enfuir là où il ne pourra plus lui faire de mal. Elle n'a aucun ami sorcier à Derry, seulement des amis moldus mais cela ne change rien, personne n'est au courant de sa situation.

Un plan commence à mûrir dans son esprit. Elle peut très bien aller dormir quelques temps chez ses amis moldus, peut-être quelques nuits chez l'un, quelques nuits chez l'autre et ainsi de suite pour ne pas être livrée à elle-même dans le froid de la rue. Tout est mieux qu'ici de toute façon, elle ne se sent pas en sécurité entre les murs de la bâtisse supposée être son foyer, son refuge.

« Je m'en vais. »
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Eryn reprend peu à peu conscience de la réalité dans laquelle elle se trouve. Elle entend ses camarades murmure dans son dos, son professeur s'approcher d'elle pour s'occuper de l'épouvantard à sa place, son coeur qui bat la chamade et la honte qui lui étreint le coeur. Elle tremble et sait très bien qu'elle n'arrive pas à le cacher, elle est en train de s'effondrer devant toute sa promotion et elle déteste ça, elle n'est pas faible, ne l'a jamais été, ne doit jamais le devenir. Elle sera forte, faite d'acier et rien ne pourra l'atteindre.

Avant même que le professeur de défense contre les forces du mal ne puisse intervenir d'un tour de baguette, Eryn releva la tête, le regard méprisant et l'expression pleine d'arrogance alors que son menton tremblait légèrement. Elle leva le bras et lança d'une voix aussi profonde que glaciale le sortilège qui mettrait un terme à sa rêverie des plus désagréables.

« Riddikulus. »
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C'est en quatrième année qu'Eryn commence à s'intéresser aux autres, à devenir observatrice. Elle a besoin de recruter une ou deux personnes pour un projet qui n'a rien d'éducatif mais qui lui tient à coeur puisqu'il représentera sa seule source de revenus et donc son assurance survie. La fin de l'été d'avant sa troisième année s'est bien passé mais celui d'après, ça n'a pas été le cas et Eryn est maintenant à la rue, trimbalant avec elle un sac de sport rempli de fringues, d'argent et, caché dans un repli d'une poche, un couteau qu'elle n'a pour le moment pas eu besoin d'utiliser autrement que pour proférer des menaces.

Elle a réussi à se dégoter un fournisseur fiable d'alcool et de cigarettes, fournisseur qu'elle peut contacter à tout moment par hibou - qu'elle a fini par s'acheter avec le peu d'argent qui lui restait et qu'elle a nommé Al Capone - et qui lui fait parvenir ce dont elle a besoin en faisant passer les bouteilles pour des jus de fruits inoffensifs et les paquets de clopes pour des paquet de gommes de limaces. Maintenant, il ne lui reste plus qu'à trouver un ou deux vendeurs pour rendre son commerce florissant et rentable. Eryn sait qu'il faudra les payer un certain minimum - 30% pour ses deux acolytes et 40% pour elle, cela lui semble raisonnable - mais encore faut-il les trouver.

Sur un malentendu, elle recrute Seth Lonergan, un élève de son âge, Gryffondor. Le truc c'est qu'elle n'a pas bien compris s'il était d'accord ou non mais il n'a pas dit non clairement et maintenant qu'il est au courant, autant le rendre utile. Le problème c'est qu'il est nul en affaires, il n'est bon qu'à servir de vitrine. Lorsque Nola Maxwell, préfète des Serpentard s'en est mêlée, Eryn a d'abord cru qu'elle allait la dénoncer mais c'était en fait tout le contraire : l'autre adolescente voulait faire partie du business parce qu'elle voulait surveiller Seth. Eryn n'y a vu aucune objection, surtout parce que la sang-pure savait y faire avec les affaires, tout ne pouvait que bien s'arranger.
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Ayant maintenant entamé sa cinquième année, Eryn fait bonne figure. Elle garde ce masque de mépris qui est le sien et couple le tout à un sarcasme à toute épreuve, se persuadant elle-même qu'elle mène la vie qu'elle a toujours voulu, une vie où elle se sent puissante et en contrôle. La vérité c'est qu'elle se sent désespérément seule et tous les moments qu'elle passe à discuter brièvement avec ses clients ou Seth et Nola ne seront jamais assez pour combler le besoin d'affection qu'elle ressent.

Elle n'a plus de nouvelles de sa mère. Encore moins de son père. Celui-ci lui avait bien fait comprendre, en troisième année, que si elle ne revenait pas à la maison pour les prochaines vacances il ne la considérerait alors plus comme sa fille. Cela tombait bien, elle ne l'avait plus considéré comme son père depuis belle lurette. Sa mère en revanche, lui avait plus ou moins régulièrement envoyé des lettres pour lui demander de ses nouvelles, lettres auxquelles Eryn n'avait jamais répondu mais avait gardé comme preuves que sa mère était toujours en vie. Elle ne comprenait pas comment cette femme qu'elle avait bêtement admiré lorsqu'elle était jeune pouvait se laisser traiter de la sorte sans rien dire ni rien faire mais ce n'était à présent plus son problème. Tant pis pour elle, elle l'avait prévenue.

Ce qu'elle veut à présent, c'est travailler dur, obtenir ses B.U.S.Es puis ses A.S.P.I.Cs avec de très bonnes notes pour ensuite s'intéresser aux études de droit. Elle veut travailler dans la justice, magique ou moldue peu lui importe. Elle se sent si insignifiante pour le moment, elle déteste ce sentiment et désire se battre pour faire de ce monde un endroit un peu plus supportable pour ceux qui en ont besoin mais que le système a laissé tomber. Elle l'a décidé, elle sera cette flamme sauvage qui se battra pour que les autres aient une vie meilleure que la sienne.